vendredi 11 novembre 2016

"Les compagnons de la Cigogne:Tome1. Le lac des Damnés". Sophie Humann

"STRASBOURG, 1825. Gaspard s’ennuie au Collège royal, et n’aime que le dessin. Il rêve de devenir sculpteur comme son père, et de veiller à son tour sur la cathédrale… même si l’on raconte qu’un lac mystérieux se cache sous ses fondations et que des morts y seraient condamnés à ramer pour l’éternité !
Afin de susciter l’admiration de son père, et des élèves du collège qui l’ignorent, Gaspard décide de partir à la recherche du légendaire lac des Damnés avec l’aide de son ami Basile, un jeune batelier de l’Ill. Mais un curieux personnage encapuchonné rôde dans la capitale alsacienne et semble déterminé à voir les deux garçons échouer, au point d’enlever la jolie Margot, la soeur de Basile…"


La couverture , dessinée par Raphaël Beuchot, le côté historique du synopsis et le genre "des enfants mènent l'enquête"ont attisé ma curiosité.

Le format est presque carré, le titre est en relief et le papier d'une belle qualité, ce qui en fait déjà un bel objet-livre.
Ensuite , le lecteur fait la connaissance de Gaspard et son père. Tout de suite, nous sommes plongés en 1825 , Gaspard sauve un cigogneau et fait la connaissance de Basile et Margot.
Nous déambulerons dans Strasbourg au XIXème siècle pour notre plus grand régal.
C'est roman à partir de 9 ans selon la fiche éditeur.
Le vocabulaire est assez soutenu, j'ai apprécié la forme et le style d'écriture. La lecture est fluide et sans ennuis avec des rebondissements à souhait. 
Il est scindé de chapitres avec une petite illustration, c'est sympa.
J'attends la suite des aventures des compagnons de la Cigogne avec impatience.

Je remercie de tout cœur Masse Critique de BABELIO et les éditions Gulf Stream pour leur confiance.






mercredi 26 octobre 2016

"Chanson douce" Leïla Slimani

"Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant." Quatrième de couverture.

Une sortie de roman de la rentrée littéraire 2016 sous le feu des projecteurs, tant les critiques sont bonnes...Je souhaite savoir pourquoi...
J'ai la chance d'être sélectionnée pour les matchs de la rentrée littéraire 2016 Priceminister .
Quelle joie...
C'est avec beaucoup d'émotions que je me plonge dans les pages de ce Gallimard.
"Le bébé est mort" , gloups... Une scène de crime est décrite, là, de suite, d'entrée :  deux enfants  vont mourir. Donc, ça y est , je sais la fin...Leïla Slimani rembobine l'intrigue pour m'expliquer comment ils sont morts et par qui.

Après avoir dévoré ce roman de 227 pages, je n'ai pas résisté à visionner le passage de l'auteure à La Grande Librairie sur France 5 . Elle explique sa vision des faits et c'est très intéressant de savoir ce qui lui importait dans l'écriture de cette histoire assez" banale" de nounou embauchée par un jeune couple parisien: le travail de chacun, les activités des enfants, le parc, l'école, le bain , les repas c'est ennuyeux à lire et peu lucratif , elle a donc misé sur la forme de l'histoire.
Pari réussi!

Comme elle dit, le lecteur sait comment ça finit... et donc a aussi envie de prévenir les parents ou la nounou à certains moments... C'est vrai...C'est un peu interactif!
C'est pour cette raison, je vous conseille de le lire d'une traite , si vous en avez la possibilité pour apprécier au plus juste cette intensité.

Les thèmes sont abordés avec tact: la relation employée/patron,quelle sont les limites à ne pas franchir?, le rôle mère/nounou par rapport aux enfants...qui a le pouvoir sur les enfants? et le rôle de la mère dans notre société actuelle qui se veut parfaite.

Louise, une quarantaine d'année, veuve, qui a une grande fille qu'elle n'a pas vu depuis longtemps est embauchée par Paul et Myriam. Des personnages vraiment bien campés , que l'on arrive à bien connaitre. C'est appréciable.

Un magnifique travail d'écriture et de forme, qui m'a beaucoup enthousiasmé.
En général, chez Gallimard, je suis rarement déçue. Là, avec vous , Leïla Slimani, je suis une lectrice ravie d'avoir passé un excellent moment à lire vos mots. Je lirai votre premier roman, dans le jardin de l'ogre, c'est sûr.

Chanson douce est sélectionné pour le prix Goncourt , le prix Renaudot, et prix de Flore 2016 .

Conclusion, je sais maintenant pourquoi les critiques sont si bonnes pour ce roman, parce qu'il est travaillé, emporte le lecteur avec Louise, Paul et Myriam dans une relation ambigüe : "je sais mais pas eux"...(C"est extraordinaire que le lecteur ait ce pouvoir.) et les mots glissent sous les yeux du lecteur avec aisance.

Je remercie Priceminister pour ce moment rare de lecture et les Editions Gallimard.
Merci à Leïla Slimani pour sa qualité d'écriture et cette intrigue originale.

18/20
Blog des matchs de la rentrée littéraire priceminister 2016

#MRL16





jeudi 13 octobre 2016

"Déserteur" Boris Bergmann Editions Calmann-Lévy

"Qui se cache derrière le « Je » de ce journal intime ? Un jeune hacker talentueux en quête d’engagement, dans une France décharnée qui vient de déclarer la guerre au califat. Par désespoir amoureux, il décide de rejoindre l’armée. On lui confie aussitôt la programmation des drones qui survolent nos conflits, les ratissant « cliniquement ». Envoyé en mission sur une base militaire du Proche-Orient, il découvre alors de jeunes soldats à la ferveur broyée par l’inaction. Les drones mènent désormais la guerre à leur place. « Je », ostracisé, pianote à l’infini la défense d’un pays qui déshumanise le combat pour mieux tuer.

En nous plongeant dans un futur si proche qu’il nous ressemble et dans les entrailles d’une jeunesse aux causes floutées, Boris Bergmann nous livre un roman aussi dompté qu’agile. Une lecture ardente servie par un style vif et ingénieux qui nous transporte dans une fascinante expérience de terrain où le sol ne fait que se dérober."(quatrième de couverture)

J'ai été attirée par ce roman pour le côté militaire annoncé en quatrième de couverture.
Motivée par l'objectif d'une lecture différente de ce que je lis d'habitude, je suis entrée dans ce roman "la fleur au fusil", si je puis dire... Puis, je me suis rendue compte que je n'étais pas le bon public pour apprécier la sacrée plume de Boris Bergmann.
Par conséquent, mon billet n'a pas pour objectif de dire: je n'ai pas aimé, non , certainement pas.
Par contre , un public de lecteur avertis, aimant les romans à messages percutants et ACERBES, seront bien servis avec cet exutoire qui sera le journal qu'il va tenir sur le camp.
"Je" ouvrira son coeur , ses tripes et ses convictions tout au long de ces pages...
Au lecteur de le suivre dans ses choix de vie, de pensées et d'actions.
Je vous laisse découvrir "Je" et à vous ,d'apprécier ,ou pas , ce roman assez particulier .
J'ai senti que l'auteur s'était appliqué au choix du vocabulaire, des énumérations et des tournures de phrases très agréables à lire, il faut le dire!C'est percutant! 
Exemple, page 75 "On nous initie à la langue du soldat, privée de bifurcations et d'accents _ restent les aphtes des impératifs."
A vous de le découvrir selon votre sensibilité...

Je remercie Masse Critique sur Babelio et Les Editions Calmann-Lévy .
Voici d'autres avis sur Babelio.com





dimanche 11 septembre 2016

"La tentation d'être heureux" Lorenzo Marone

"Dans une Naples grouillante de vie et de clameurs, une comédie à l'italienne sur la vieillesse et la solitude, mais aussi sur ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Porté par une galerie de personnages profondément attachants, un roman qui fait du bien, plein de poésie et d'espoir.
Dans un vieux quartier napolitain, il y a un immeuble. Dans ce vieil immeuble, il y a des habitants qui ont toujours été là. Il y a Mme Vitagliano, la dame aux chats ; Marino, que la mélancolie a cloué à son fauteuil.
Et puis il y a Cesare Annunziata, soixante-dix-sept ans et une colère intacte. Sa femme ? Une lâcheuse qui l'a abandonné en mourant cinq ans plus tôt. Sa fille ? Une coincée qui passe son temps à le supplier d'arrêter de boire et de fumer. Son fils ? Un lâche qui n'ose même pas lui avouer son homosexualité. Sa maîtresse ? Une chouette fille, mais peu présentable. Les autres ? Un ramassis de menteurs et de couards.

Et voici qu'un jour débarque un jeune couple. Et très vite résonnent les échos de violentes disputes.

Que faire quand soir après soir vous tremblez pour la voisine ? Et si, en tentant de sauver la jeune femme, Cesare se sauvait lui-même ? Et s'il était temps de baisser enfin la garde ? " www.belfond.fr


Après avoir lu ce quatrième de couverture sur fond azuré (j'aime beaucoup le bleu), j'ai craqué en me disant que cette lecture pourrait me plaire... J'aime les personnes âgées et je me dis que c'est une bonne expérience de lire un roman avec Un personnage haut en couleur de 77 ans... Je le vois bien sur la couverture!
Cesare Annunziata  vit dans un immeuble de Naples avec ses voisins qu'il va nous présenter et  nous raconte sa vie faite de joies, de peines et de regrets... Comme nous...
C'est un personnage qui m'a fait pensé à un autre que j'avais découvert dans un autre roman, avec une même énergie et une envie d'être empathique avec son prochain à un certain moment de sa vie...Mais voila, j'avais accroché à ce personnage mais Cesare ne m'a pas convaincu. 
ça vient peut-être du fait que je connaisse bien les personnes de son âge, j'ai une idée faussée... 
Chaque lecteur a son propre vécu et appréhende différemment un MEME roman. 
Il ne manque pas grand chose ...
Je ne souhaite pas en dévoiler de trop car je désire que les futurs lecteurs apprécient cette lecture avec le moins d'à priori possible. 
Ce livre est agréable à lire, tout de même, les pages se tournent bien. 
Le lecteur est plongé dans ce Naples raconté par Césare et c'est assez plaisant d'être en Italie: ça change comme implantation de décor romanesque. J'ai bien apprécié. 
A vous de vous faire votre propre opinion!
Je remercie de tout cœur Masse Critique de Babelio et les éditions Belfond. 




dimanche 12 juin 2016

"Orages" . Estelle Tharreau. Editions Taurnada

"Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort !
Les nuits d'orage peuvent s'avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d'un passé enfoui depuis plus d'un siècle dans un cahier d'écolier jauni et écorné." (taurnada.fr)

Ce roman me tentait depuis sa sortie... Je suis les actualités des Editions Taurnada sur les réseaux sociaux et "orages"me faisait de l'oeil... La couverture est très parlante .
Et voilà, hier soir j'ai fini de dévorer ce roman tant désiré...
C'est vraiment un roman qui a du rythme.
Le début démarre doucement. Le lecteur fait la connaissance de Béatrice, cette mère célibataire qui élève sa fille de seize ans, seule. Elle a eu sa fille jeune et cherche de l'amour auprès d'hommes pas très sincères. Leur arrivée à Sauveur est le résultat d'un amour déchu.Célia est fatiguée de l'agissement de sa mère.
Le village leur réserve un bel accueil avec moult avantages. C'est très tentant.
De part son travail de comptable à la commune, Béatrice va avoir connaissance de faits qui sonnent faux. Et puis les disparitions de Elodie Mollier , qui occupait son poste, et de sa fille, Julie, va intriguer Béatrice et Célia.
Célia, comprendra avec ses nouveaux amis , Yann et Maddy, qu'il existe des différents entre deux familles qui se détestent au sein du village et ça depuis des générations...
Un soir, Célia, par hasard,va trouver un journal intime qui va changer leur vie...

Je n'en dirai pas plus. Je vous laisse découvrir par vous-même les "atouts" de Sauveur.
Les présentations faites, le roman part sur les chapeaux de roues, le lecteur tourne les pages encore et encore... J'adore ce genre de roman, impossible à lâcher.
La fin m'a beaucoup surprise et le roman se termine trop rapidement à mon goût mais ce sentiment d'étonnement final n'enlève en rien le plaisir que m'a donné le plaisir de cette lecture.
Vous pouvez vous laisser tenter par "Orages" qui vous emmènera dans la région de Franche-Comté où les rites et les croyances avaient la dent dure à une certaine époque...
Une excellente découverte qui me fait découvrir Estelle Tharreau qui a un style fluide et agréable. Je souhaite vraiment lire d'autres romans de cette auteure et pourquoi pas une suite à '"Orages".

Je remercie de tout cœur Masse Critique pour sa confiance et les Editions Taurnada .

D'autres avis sur Babelio

 

dimanche 15 mai 2016

Challenge Livra'deux Pour Pal Addict 16ème Edition

En binôme, chacun choisit dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé...
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.

Cette session se déroulera sur Mai/juin/juillet 2016.
Pour cette session ma binôme est Du Calme Lucette.
Elle a choisi pour moi:
-- L’enfant de tous les silences de Kim Edwards : car la 4ème de couv'lui fait vraiment envie.
- La part de l’autre d’Eric-Emmanuel Schmitt : car il l'intrigue beaucoup !
- La scène des souvenirs de Kate Morton : car elle'adorerait avoir mon avis.

J'ai choisi: "La scène des souvenirs" car j'ai hâte de le sortir après mon coup de coeur sur "l'enfant du lac".

J'ai choisi pour Du Calme Lucette:
-La baie des baleines...Jojo Moyes, J'ai envie de le lire depuis que j'ai lu d'autres livres d'elle. J'aimerais avoir son avis.
-Le prochain truc sur ma liste...Jill Smolinski, un chick lit que j'ai beaucoup aimé et qui m'a marqué longtemps.
-Maman a tort ... Michel Bussi ,car je suis fan de Michel Bussi.

Elle a choisi:"La baie des baleines".

     
                        

 " 2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère âgée. Dans la ferme de son enfance, la comédienne est assaillie par les souvenirs, et plus particulièrement par les images d’un après-midi d’été étouffant, cinquante ans auparavant. Partie se réfugier dans une cabane perchée dans les arbres afin de rêvasser tranquillement, Laurel, alors adolescente, avait vu sa mère poignarder un inconnu. Un événement que personne n’avait évoqué par la suite.
Hantée par ce drame resté secret, Laurel décide de plonger dans le passé de sa famille. Elle trouve dans le grenier une photographie datant de la Seconde Guerre mondiale qui lui révèle l’existence d’une certaine Vivien… " www.Livraddict .com

                                   Mon avis:
Impossible à lâcher .
J'ai adoré "l'enfant du lac" et j'ai retrouvé le même plaisir.
Quelques longueurs qui ne sont pas gênantes car le talent d'écriture est bien présent . Un délice de tourner les pages . Se plonger dans le passé des personnages est assez fascinant. Mener l'enquête avec Laurel m'a vraiment coupé le souffle et donné des frissons , surtout sur la fin.
Bref, une lecture addictive entre la guerre à Londres en 1941 et Greenacres en 2011.

Merci Du Calme Lucette pour ton choix.
Un roman qui ne mérite pas de rester trop longtemps dans une PAL! 

                                  

jeudi 12 mai 2016

"Désolée, je suis attendue" Agnès Martin-Lugand . Editions Michel Lafon

"Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d'affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l'adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s'inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu'on lui adresse, elle a simplement l'impression d'avoir fait un autre choix, animée d'une volonté farouche de réussir. Mais le monde qu'elle s'est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé."

Voici Le quatrième roman d'Agnès Martin-Lugand que je lis ...dans l'ordre de sortie...et j'en ressors toujours avec un bon avis final.
Elle est la seule romancière qui me fait réagir en pleine lecture sur la fragilité de ses personnages, surtout féminins... Aucune n'est lisse, à aucun moment. Elles ont toutes des gros défauts... Diane, Iris et Yaël, mais au final, je craque et je continue à lire Agnès Martin-Lugand. C'est qu'elles ont aussi des qualités, finalement...
J'ajouterai, aussi,que les couvertures noires et blanches de ses romans participent à son succès, car le lecteur reconnait le style de ses romans, si vous voyez ce que je veux dire... C'est sa patte, un peu, je trouve!

Bref, j'ai dévoré avec beaucoup de plaisir les 376 pages et même, les remerciements ! J'étais bien avec Yaël la trentenaire" working girl"et toute cette petite bande de copains.
Elle ne fumait pas, ça c'était vraiment un point positif (Diane fumait trop , et je n'en pouvais plus).
De plus, s'entretenait avec ses séances de natation... Mais alors, Yaël c'est trop, là!
J'ai trouvé le chapitre un très important pour franchir le chapitre deux où les protagonistes ont dix de plus.
C'est rigolo que la bande soit restée unie. J'ai beaucoup apprécié le fait que Yaël ne soit jamais écartée même si elle aurait tendance à le faire dans son trip"je bosse H24"!!!Ils ont les pieds sur terre, Alice et Cédric, Jeanne et Adrien.... Marc n'avait pas fini l'année de fac.
Je ne vais vous raconter l'histoire, je préfère que la découvriez vous-même, émotionnellement c'est plus fort... Car j'ai eu le coeur sérré bien des fois. Un roman qui sait faire ça à son lecteur mérite le respect! non?!
Bon, on va suivre Yaël qui a réussi a rester à l'agence où elle a fait son stage et fonctionne sous les ordre de Bertrand, un carriériste.Elle est interprète. 
Le sujet de l'entreprise à notre époque est bien traité: le burn out, le harcèlement,les relations entre collègues/patrons...Ces thèmes m'ont beaucoup passionné au court de ma lecture: j'ai vu évoluer Yaël et ça me faisait réagir, c'était formidable, cet interactivité avec le roman... C'était motivant.
Je me suis demandée pourquoi elle était comme ça, alors que plus jeune, elle était peu volontaire... Pourquoi?
Elle n'est pas non plus une femme de pouvoir car elle doute d'elle , semble naïve dans certaines situations...Yaël est fragile, en fait... Et je me suis demandée: va-t-elle pouvoir devenir humaine?
Pour vous répondre, je vous conseille de le lire vite vite...Il y a une surprise, que j'ai adoré. Merci. 
Agnès, si vous passez par là: pensez-vous à un autre tome comme vous avez fait avec Diane?
Bonne lecture et à bientôt pour vos avis.
Merci à Livraddict et aux Editions Michel Lafon pour leur grande confiance.
Merci Agnès Martin-Lugand pour ses histoires, tout simplement...




jeudi 28 avril 2016

"L'enfant du lac " Kate Morton. Presses de la Cité

"1933. Comment Theo Edevane, adorable poupon de onze mois, a-t-il pu disparaître durant la nuit de la Saint-Jean ? Les enquêteurs remuent ciel et terre, mais l'enfant demeure introuvable. Pour les parents comme pour les filles Edevane, la vie ne sera plus jamais la même après ce drame. La maison du lac, la propriété tant aimée, est fermée et laissée à l'abandon.
Soixante-dix ans plus tard, Sadie Sparrow, jeune détective londonienne en vacances dans les Cornouailles, curieuse et momentanément désœuvrée, s'intéresse à cette mystérieuse disparition. Elle reprend l'enquête, au grand dam de l'une des sœurs aînées de Theo, Alice, devenue écrivain à succès."

François Rivière , Le Figaro, parle de Kate Morton comme de la "parfaite héritière de Daphné Du Maurier" .
Je pense qu'il a raison, "Rebecca" m'est venue en tête en lisant "l'Enfant du lac"par rapport au manoir, la mer au loin, des secrets...
Pour ma part j'ai découvert cette auteure avec "le Jardin des secrets" (2009) puis "les Brumes de Riverton (2007).
Cette Australienne semble adorer mettre l'Angleterre dans ses romans et elle le fait à la perfection.
Ici, nous nous trouvons entre Londres et les Cornouailles  entre 1933 et 2003... Et un peu à toutes les époques d'ailleurs,car c'est une vraie saga familiale que nous conte Kate Morton. L'histoire de la famille Edevane qui a traversé bien des remous...
De plus, en 2003, se pique à l'intrigue cette jeune inspectrice , Sadie Sparrow, qui après une enquête qui n'a pas pris un bon tournant, s'est "exilée"chez son grand-père , Bertie , dans les Cornouailles.
Un matin, Sadie , faisant son jogging avec son chien , le perd. Elle le retrouvera dans le jardin d' un manoir laissé à l'abandon... La curiosité va l'animer , elle va vouloir en savoir plus, bien sûr...
Le titre original est "The Lake House" , c'est Loeanneth.
Sur plus de six cents pages , l'intrigue se dénoue entre passé et présent sans aucun ennui.
Kate Morton a le talent de distiller petit à petit , des indices pour que le lecteur ait envie de tourner les pages encore et encore... C'est fabuleux.
Les personnages sont travaillés , les situations géographiques de Londres, de Loeanneth, sont si bien décrites, qu'on a l'impression d'y être... C'est ce qui me plait chez cette auteure: le lecteur entre dans le roman pour sentir l'odeur du jardin de Loeannet, des rues de Londres, d'un hangar à bateau près du lac... Les maisons sont des piliers importants et les secrets sont aussi au cœur de l'intrigue.
Aucun personnage n'est laissé de côté, chacun a sa place dans l'histoire.
Nous allons  faire la connaissance d'Anthony et Eleanor Edevane, les parents de Deborah, Alice, Clémmie et Theo, le bébé qui a disparu à Loeanneth en 1933.
D'autres personnages ,vont graviter autour d'eux comme la famille DeSiel, (la famille d'Eleanor), Daffyd Llewellyn, (un ami d'Eleanor), Bertie, (le grand-père de Sadie)...
Je ne parlerai pas de la suite pour vous laisser envahir par l'ambiance du roman ... Un moment exceptionnel pour moi.
J'ai eu du mal à le refermer et quitter les personnages...

Merci de tout cœur pour ce Masse Critique chez Babelio .
Merci aussi aux Presses de La Cité pour leur confiance .

Bonne lecture à tous.

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mercredi 23 mars 2016

"L'Amante d'Etretat" Stanislas Pétrosky


"Isabelle et Frédéric vivent une des plus belles histoires d’amour qui soit, passionnée et fusionnelle. Mais un jour où Frédéric part s’adonner à sa passion, la planche à voile, il disparaît corps et bien en mer. Isabelle va doucement mais sûrement sombrer dans la folie sans l’homme qu’elle aime.
Stanislas Petrosky nous entraîne dans les méandres de la dépression. Jusqu’où le manque de l’être aimé peut-il mener ?
Mais l’auteur venant du monde du polar, il se pourrait que L’Amante d’Étretat ne soit pas qu’une simple histoire d’amour tragique."

Voilà le résultat d'une journée passée à Livre Paris la semaine dernière: s'arrêter au stand Normandie, découvrir "l'amante d'Etretat " et se le faire dédicacer par son auteur : ce n'est pas du bonheur, ça?! 
La couverture m'a attiré en premier lieu. 
Puis, j'ai eu envie de savoir : comment va finir cette folie. 
J'ai lu et écouté des avis sur ce livre, du coup et un blogueur a fait l'éloge des trois dernières pages... Je confirme: les trois dernières pages sont fabuleuses. 
J'adore Michel Bussi pour ses romans où le dénouement ne correspond pas du tout à ce que le lecteur peut envisager... Là, Stanislas Pétrosky m'a servi ce genre de conclusion: ET j'ai fait WAHOU!!!!
C'est un roman de 120 pages mais rien de trop. Ici pas de longueurs, non,non...
Le lecteur commence par découvrir le journal intime d'Isabelle alors qu'elle n'a que 10 ans. Sa mère est violentée par son père alcoolisé. Les mots nous font comprendre l'essentiel et déjà le lecteur est tenu par cette atmosphère :l'attidude de sa mère, les sentiments d'Isabelle, ce père terrible... 
Le lecteur va suivre Isabelle, un personnage extraordinaire.
Je préfère vous laisser découvrir ce roman, juste parfait, dans le magnifique décor d'Etretat...
Je vous le conseille vivement pour les raisons que j'ai évoqué plus haut. 
Je remercie l'auteur pour ses mots et le travail qu'il a su produire pour écrire ce roman fort en émotions de toutes sortes. Le style est agréable et fluide.
Je suis ravie de vous avoir rencontré et c'est la raison pour laquelle je souhaitais faire un billet car votre roman vaut la peine d'être découvert. Merci de tout coeur.
Je suis contente d'être passée en "Normandie" à Livre Paris. Au plaisir de vous revoir à nouveau au détour d'un salon?! 

vendredi 22 janvier 2016

"D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds" Jon Kalman Stefansson

«Elle est plus belle que tout ce qu’il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d’un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s’il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c’est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d’amour. Elle s’en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime.»
Ari regarde le diplôme d’honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l’aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s’il ne le sait pas encore, c’est vers sa mémoire qu’Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville «qui n’existe pas», et vers le souvenir de sa mère décédée.
Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d’histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l’ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d’autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c’est précisément à ce croisement de la folie et de l’érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté"(quatrième de couverture)

Cette photo est si belle et le titre si étrange que le seul moyen d'en savoir plus est sa lecture...
De suite, le lecteur est parachuté en Islande, "le ciel est bas et lourd, les nuages sombres étouffent la clarté hésitante de décembre et la lave est noire de nuit des deux côtés du boulevard de Reykjanes"page 15. Nous découvrons l'Islande du côté de Keflavik.
Ari, un natif de ce pays, va tenir le rôle principal . Le narrateur est un cousin, un proche d'Ari mais nous n'en saurons pas plus.
Donc Ari revient "avec le coeur brisé, au terme d'un séjour de deux ans au Danemark,pays qu'on ne saurait à proprement parler considérer comme l'étranger" page 23.
Son père lui a envoyé quelques effets, éléments déclencheurs de son retour,une décision pas facile à prendre.
Avec le narrateur, on va suivre Ari dans le temps...Durant son adolescence, ses petits boulots ,la poésie, l'histoire de sa famille,l'histoire de l'Islande...
Le temps n'a pas d'importance avec Jon Kalman Stefasson...Le lecteur lui fait confiance pour l'embarquer à toutes les époques où cette Islande, rude , livre ses secrets de survie face aux conditions climatiques et au fait qu'elle soit une ile..."comme si l'Islande se résumait à peu près à l'armée Américaine,à ces étendues de pierre ponce rugueuse,à des landes désolées et à Keflavik,l'endroit le plus noir du pays,butin de guerre de tous les vents"page 404.
Le texte, avec la traduction d'Eric Boury, est si poétique que je n'ai pas envie d'en parler mais juste de le citer tout le temps. L'auteur est amoureux de son pays et de ses habitants : ce roman est une ode à l'Islande. C'est merveilleux de lire ces mots qui glissent sous nos yeux avec tant de force et d'énergie que vous vous dites, là je lis un très grand roman... Je suis fière d'avoir choisi cette lecture. Sa force a laissé des traces en moi, c'est sûr.
C'est ce genre de roman qui se déguste comme un bon chocolat chaud crémeux, onctueux et de caractère au coin du feu quand le vent souffle à l'extérieur.Et une fois n'est pas coutume, j'ai pris le temps de l'apprécier car chaque page est une pépite.
Je vais continuer à lire Jon Kalman Stefansson. Son Islande m'a fasciné et je lui dis merci.
Je remercie donc
 #MRL15 #PriceMinister.

Voici d'autres avis sur ce roman chez Babelio


Mon appréciation est de 17/20